Ce carnet cherche à populariser la pensée d’une des auteurs tibétaines contemporaines les plus influentes, Tsering Woeser, par la traduction de ses chroniques, réflexions et articles.
Les traductions sont effectuées à partir du mandarin avec l’accord explicite de l’auteur. Les textes originaux sont disponibles dans leur version originale directement sur le site de Woeser (看不见的西藏). De même, pour les traductions anglaises et tibétaines, veuillez vous référer aux liens accessibles dans la colonne de droite.
Les nombreuses restrictions que le gouvernement chinois impose sur les membres de l’intelligentsia tibétaine sont connues. Nous espérons que ce modeste carnet puisse compenser à sa manière les obstacles artificiels imposés par Pékin et porter le message de Woeser au-delà des frontières chinoises.
Ce carnet vise à assurer la diffusion maximum des écrits de Woeser. En ce sens, nous ne nous opposons pas à la reprise des traductions sur d’autres sites, mais demandons de nous en avertir préalablement.
Vous pouvez communiquer avec nous directement sur le blog, par e-mail (2596773866 @ qq.com), ou encore sur QQ (2596773866).
Nous vous incitons à nous faire part de vos commentaires : ceux-ci seront traduits en Chinois et transmis à l’auteur Woeser.
Qui est Tsering Woeser ?
Tsering Woeser (née en 1966, à Lhassa) est une écrivaine d’origine tibétaine dont les livres et nombreux articles offrent des perspectives uniques sur les complexités du Tibet d’aujourd’hui. Fille de deux membres du Parti communiste, son père était d’ailleurs officier dans l’Armée populaire de Libération, Woeser a fait ses études en mandarin, langue dans laquelle elle écrit poésie, reportages et récits. Elle est mariée à l’écrivain et militant chinois Wang Lixiong, connu pour ses prises de positions politiques et pour son roman « Péril jaune »(1991).
Après des études littéraires à l’Université des nationalités du sud-ouest dans la capitale du Sichuan (Chengdu), elle fut affectée à Lhassa en tant que rédactrice de la revue de littérature tibétaine et commença à découvrir son véritable patrimoine. Dans « Le Tibet au-dessus » (1999), Woeser publie des poèmes qui explorent son identité tibétaine. Son second livre, « Notes sur le Tibet » (2003), traite plus directement et de façon critique des questions culturelles et politiques à travers des portraits de la vie des Tibétains. Ce livre fut interdit, Woeser perdu son emploi et toutes ses prestations sociales, mais se résolut à utiliser ses mots comme arme afin de mettre par écrit le passé et le présent du Tibet.
S’installant dans l’anonymat de Pékin en 2003, elle utilise l’Internet pour publier des commentaires de plus en plus explicites sur l’arrestation et la torture des Tibétains, les qualités littéraires attrayantes de son écriture transmettant son message d’autant plus efficacement. La préoccupation et l’engagement de Woeser envers l’avenir de la culture tibétaine l’amenèrent à toucher des questions aussi variées que la peinture, les cérémonies bouddhistes, les questions environnementales et économiques, le cinéma et la littérature contemporaine, et à mener des recherches exhaustives pour publier des livres révolutionnaires, tels que « La mémoire interdite : le Tibet pendant la Révolution culturelle » (2006), qui combine des photographies prises par son père lors de cette période sombre avec des témoignages de participants qu’elle recueillit par des entrevues.
Au cours des manifestations de masse contre la domination chinoise et la répression violente de 2008, le blog de Woeser devint la principale source d’information pour plusieurs médias et amis du Tibet à travers le monde. Diffusant les informations de ses contacts au Tibet, elle publia des rapports quotidiens sur les manifestations, les violations des droits de l’homme et les exécutions extrajudiciaires. En décembre 2008, elle fut parmi les signataires originaux de la Charte 08. Elle prit également position contre les emprisonnements d’intellectuels ouïghours lors des émeutes de 2009. Conséquences de ses engagements politiques, Woeser fut mise en détention à domicile et harcelée par les policiers, ses sites furent fermés, ses mouvements sont limités, on lui interdit de quitter la Chine et elle reste sous surveillance constante de la part des autorités. Malgré tout, elle continue à écrire sur les questions sensibles qui touchent le Tibet de l’intérieur même de la Chine.
Ces dernières années, sa contribution à la culture tibétaine et son énorme courage furent reconnus et récompensés par plusieurs organisations à l’extérieur de la Chine. Elle fut honorée par plusieurs prix internationaux, dont le Prix du Norwegian Authors Union (2007), le prix pour la liberté d’expression de l’Association des journalistes tibétains en exil, le Courage in Journalism Awards de la fondation International Women’s Media Foundation (2010) et le Prix du Prince Claus (2011)
Woeser a fait preuve d’un courage qui l’honore, en parlant pour ceux qui sont réduits au silence et opprimés, par sa combinaison irrésistible d’excellence littéraire et de reportage politique, par la sauvegarde, la diffusion et son soutien à la culture tibétaine et par son engagement actif envers l’autodétermination, la liberté et le développement du Tibet.
Merci pour ces différentes traductions qui permettent de découvrir enfin la vie contemporaine des tibétains.
Merci pour votre site et ces traductions
c’est vraiment très utile pour nous tenir informés de façon « non officielle chinoise » sur la conditions des Tibétains
Bien cordialement
TENIR envers et contre TOUS. C’est dans l’analyse d’une vision globale que réside l’information.
Protégez vous mais MERCI toujours pour le regard et les mots qui commentent enfin le quotidien de l ‘humanité souffrante là où vous respirez… tout a la fois trés loin et trés proche.
Receuillie dans le coeur de ce qu’on ne peut même pas dire, faisant des voeux favorables a la VERITÉ JUSTICE ET PAIX je soutiens vos engagements en tant que personnes et couple.
Puisse une fédérationdémocratiqueparlementaire remplacer le joung tyrannique qui vous opprime…avec des millions des millions et milliards de consciences réveillées car tout fini par ARRIVER.
avec notre amour inconditionnel, annik